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Maison partagée : qui peut l’ouvrir en France ?

Aucune législation spécifique n’encadre la création d’une maison partagée pour seniors en France, contrairement aux structures médicalisées ou aux résidences services. L’ouverture reste possible aussi bien pour des initiatives privées, associatives que familiales, sous réserve de respecter certaines normes de sécurité et d’urbanisme.

Certaines collectivités locales imposent cependant des restrictions ou des obligations supplémentaires, créant des disparités notables d’une région à l’autre. L’absence de cadre juridique uniforme laisse place à des interprétations variées et parfois contradictoires des démarches à suivre.

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Maison partagée pour seniors : un concept en plein essor

Le modèle de la maison partagée s’impose peu à peu comme une évidence pour de nombreux seniors en France. À mi-chemin entre colocation et habitat inclusif, cette solution de logement répond à des besoins tangibles : rester autonome, ne pas s’isoler, alléger la facture. Plusieurs acteurs, dont maison partagée CetteFamille, ouvrent la voie à une alternative concrète à l’EHPAD et aux résidences services, avec un esprit où la convivialité et la solidarité intergénérationnelle ne sont pas de vains mots.

Dans une maison partagée pour seniors, nul besoin de se soumettre à un fonctionnement rigide. L’organisation se construit jour après jour, au gré des envies et des besoins. Chacun a son espace personnel, mais tout le monde partage cuisine, salon ou jardin. La gouvernance, elle, reste ouverte : qu’il s’agisse de préparer un repas, d’organiser une sortie ou de gérer le quotidien, les résidents prennent les décisions ensemble.

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Voici ce qu’apporte concrètement ce type d’habitat :

  • Une autonomie renforcée par l’entraide et la solidarité au quotidien.
  • La sécurité et l’apaisement propres à un cadre qui rappelle la famille.
  • Des coûts partagés, rendant le logement partagé accessible à un plus grand nombre.

Le phénomène séduit d’autant plus dans les campagnes, où l’offre d’hébergement classique se fait rare. La colocation seniors attire aussi des personnes âgées en situation de handicap, pour qui l’enjeu du maintien à domicile reste fondamental. Pour les familles, c’est une solution qui rassure, respectueuse du rythme de chacun, bien loin des représentations négatives qui collent parfois aux établissements médicalisés.

Qui peut ouvrir une maison partagée en France ?

La création d’une maison partagée en France n’est pas réservée à un cercle fermé. Collectivités, associations, bailleurs sociaux ou simples particuliers, tous peuvent impulser ce type de projet. Les institutions, comme les conseils départementaux, s’engagent de plus en plus dans le développement de l’habitat inclusif, répondant ainsi aux espoirs des seniors ou des personnes en situation de handicap.

Des règles existent, notamment en matière de financement et d’accompagnement. La loi Élan de 2018 a ouvert la voie : elle distingue clairement la maison partagée des établissements traditionnels en reconnaissant l’habitat inclusif comme une réponse adaptée et moderne. Pour avancer, il faut présenter un projet de vie sociale et partagée qui doit recevoir l’aval du conseil départemental. Ce dernier peut alors accorder un forfait habitat inclusif, destiné à soutenir l’animation et la coordination du collectif.

Différents acteurs s’impliquent dans la création et la gestion de ces lieux de vie :

  • Les associations et coopératives : elles pilotent la plupart des projets, de la conception à la gestion quotidienne.
  • Les bailleurs sociaux : ils mettent à disposition des logements adaptés, facilitant l’accès à ces solutions.
  • Les particuliers ou familles : certains montent une colocation seniors à leur image, parfois épaulés par des professionnels spécialisés.

Aides et allocations logement

Les résidents d’une maison partagée peuvent bénéficier de différents soutiens financiers, comme l’APL via la CAF ou l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Ces aides permettent de rendre le loyer et les services plus abordables, renforçant l’accessibilité de ce mode de vie. L’accompagnement administratif joue d’ailleurs un rôle clé pour faire avancer chaque projet jusqu’à son aboutissement.

Différences majeures avec les autres formes d’hébergement

L’habitat inclusif s’affranchit des schémas classiques de l’EHPAD ou de la résidence services seniors. Ici, tout part de la volonté de faire ensemble : la vie sociale partagée devient le socle du projet. Les habitants créent leur quotidien collectivement, sans renoncer à leur autonomie. La maison partagée ne relève pas d’une logique médicalisée ; il n’y a pas de surveillance infirmière 24h/24, mais un accompagnement souple, axé sur la coordination et l’animation de la vie commune.

Les caractéristiques de ce modèle sont nettes :

  • Espaces privatifs : chaque résident dispose de son propre logement, synonyme de respect de la vie privée.
  • Espaces communs : cuisine, salon, jardin, ces lieux partagés favorisent l’échange et la convivialité.

Si le fonctionnement évoque parfois l’habitat participatif, la maison partagée cible d’abord les seniors ou personnes en situation de handicap, souvent confrontés à la perte d’autonomie. L’organisation des services à domicile (aide-ménagère, repas) se décide selon les besoins du groupe, évitant la logique de surcoût propre aux structures collectives traditionnelles.

Les résidences services seniors proposent un catalogue d’activités, mais la logique commerciale y prédomine souvent. La maison partagée, elle, remet les habitants au centre du jeu : chaque choix, chaque activité, chaque décision se discute collectivement. Cette gouvernance partagée nourrit l’autonomie, la solidarité et le maintien à domicile, loin des codes institutionnels.

maison partagée

Vivre ensemble : quels bénéfices au quotidien et retours d’expérience ?

Un sourire éclaire le visage. Des échanges, une chaleur discrète. La vie sociale partagée en maison partagée bouleverse le quotidien. La solitude s’estompe rapidement. Les témoignages recueillis sur le terrain sont limpides : partager un café, imaginer un atelier cuisine, partir en promenade à plusieurs, autant de gestes simples qui renouent avec l’envie et l’énergie.

Dans ce contexte, chacun gère son autonomie à sa façon. Les espaces privatifs offrent la possibilité de s’isoler, d’accueillir des proches ou de savourer un moment de tranquillité. Les espaces communs vivent dès le matin : discussions autour du journal, échanges sur une recette, organisation d’un projet associatif… Plus qu’un logement, c’est un projet de vie sociale qui s’ancre, nourri par le désir d’agir, d’expérimenter, de s’impliquer.

Au quotidien, les bénéfices sont multiples :

  • Maintien à domicile facilité par l’entraide discrète et l’attention des autres habitants.
  • Économies réalisées sur certains services, négociés ou partagés au sein du collectif.
  • Animations régulières : ateliers, sorties, fêtes, souvent à l’initiative même des résidents.

Les professionnels du secteur en témoignent : là où l’esprit collectif s’installe, la solitude recule. Le forfait habitat inclusif facilite la mise en place de services personnalisés adaptés à la perte d’autonomie, sans sacrifier le plaisir du vivre-ensemble. Certains seniors confient retrouver un dynamisme, une envie de transmettre, d’accueillir l’inattendu, preuve que la maison partagée ne se contente pas d’héberger, mais redonne l’élan, chaque jour, de s’inventer un quotidien à plusieurs.

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