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Changements à 65 ans en Belgique : ce qu’il faut savoir en 2025 !

À 65 ans, certains s’offrent le frisson d’un départ sans retour, globe en poche ; d’autres reçoivent un courrier qui rebat toutes les cartes. En 2025, la Belgique ne se contente pas de tourner la page : elle recompose le décor du passage à la retraite. Ce n’est plus une simple formalité administrative, mais un véritable changement de cap, où les habitudes s’effritent et les certitudes vacillent.

Entre nouveaux droits, démarches inédites et ajustements inattendus, le cap des 65 ans prend une saveur différente. Que réserve ce virage ? Derrière les chiffres officiels se cachent autant de destins à réinventer, parfois à rebours de tout ce qu’on croyait acquis sur la fin de carrière.

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Ce qui va vraiment changer à 65 ans en Belgique en 2025

La Belgique s’apprête à franchir un cap inédit avec le relèvement de l’âge légal de la pension. À compter du 1er janvier 2025, le seuil des 65 ans cesse d’être la ligne d’arrivée classique vers la retraite. La nouvelle donne : l’âge légal passe à 66 ans, fidèle à la réforme portée par le gouvernement Charles Michel.

Ce n’est pas qu’un changement d’étiquette. Ce nouveau curseur bouleverse les droits, chamboule le calendrier des démarches et force à repenser ses projets. Pour les personnes nées après le 1er janvier 1959, une année de patience supplémentaire s’impose avant de pouvoir solliciter la pension légale. Les générations d’avant gardent, elles, la possibilité de déposer leur dossier à 65 ans.

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À retenir :

  • Date de départ à la pension : pour ceux nés en 1959 ou après, la première pension ne sera accessible qu’à 66 ans.
  • Demande au service fédéral : il faudra anticiper ses démarches, car le traitement s’effectuera désormais un an plus tard qu’auparavant.
  • Pension anticipée : avec ce relèvement, partir plus tôt suppose une carrière encore plus longue ou un début précoce dans la vie active.

Ce relèvement s’inscrit dans la volonté d’adapter le système à la réalité démographique. Objectif : allonger les carrières pour préserver la viabilité du modèle. Cette nouvelle règle bouleverse d’entrée de jeu les stratégies de fin de carrière et pousse chacun à revoir son calendrier de départ.

Faut-il s’attendre à un report de l’âge de la pension ?

Depuis plusieurs années, le report de l’âge légal de la pension agite les débats sociaux. La Belgique suit la tendance européenne : aligner la durée de vie active sur l’espérance de vie qui s’étire. Cette évolution chamboule la préparation de la fin de carrière, surtout pour ceux qui visaient une sortie à 65 ans.

Le calendrier du gouvernement est déjà fixé : passage progressif à 66 ans en 2025, puis à 67 ans à l’horizon 2030. Tout est planifié : plus besoin de débats parlementaires à chaque étape, l’adaptation est automatique. Cette réforme touche à la fois l’âge légal de la pension et les critères de la pension anticipée.

Ce qu’il faut savoir :

  • Pour bénéficier d’une pension anticipée, il faudra justifier d’une carrière de plus en plus longue : 42 ans minimum pour un départ avant l’âge légal dès 2025.
  • Les travailleurs ayant commencé tôt restent les mieux placés, mais la barre monte chaque année. Partir tôt, désormais, c’est avoir démarré tôt.

Les secteurs marqués par la pénibilité restent au cœur de la discussion. Les négociations sur la prise en compte des carrières longues ou difficiles s’enlisent : les syndicats réclament des exceptions, mais le gouvernement mise sur une ligne plus uniforme. L’objectif affiché : garantir la solidité du système de pensions face à la transition démographique.

Pension minimale, bonus et flexi-jobs : ce que prévoient les nouvelles règles

La pension minimale garantie poursuit sa montée en puissance. Dès 2025, elle atteindra près de 1 700 euros brut mensuels pour une carrière complète, d’après le service fédéral des pensions. Ce coup de pouce cible surtout les seniors aux carrières hachées, en particulier les femmes, souvent pénalisées par les interruptions ou le temps partiel.

Le bonus de pension fait son grand retour. Il récompense ceux qui prolongent leur activité au-delà de l’âge légal : chaque mois supplémentaire donne droit à une prime cumulable, directement ajoutée à la pension. Ce mécanisme, mis en pause ces dernières années, sera réactivé en 2025.

À garder en tête :

  • Le montant du bonus dépend de la durée travaillée en plus : comptez environ 2 euros bruts par jour supplémentaire, soit près de 600 euros par an pour une année complète au-delà de l’âge légal.
  • Ce bonus s’ajoute à la pension, sans modifier le calcul des autres droits.

Les flexi-jobs ouvrent de nouvelles portes. Désormais accessibles à davantage de secteurs – santé, éducation –, ils permettent aux retraités de cumuler emploi et pension sous un régime fiscal allégé. Les plafonds de revenus autorisés augmentent, facilitant la transition vers la retraite tout en gardant un pied dans la vie active.

La GRAPA (garantie de revenus aux personnes âgées) reste accessible, mais sous conditions de ressources strictes. Son montant s’ajuste selon les revenus du ménage. Les règles de cumul avec d’autres revenus sont détaillées par le service fédéral des pensions pour éviter les mauvaises surprises.

retraite belgique

Quels impacts concrets sur votre vie quotidienne et vos revenus ?

La revalorisation de la pension minimale garantie change la donne pour bien des ménages. Avec un seuil à 1 700 euros brut par mois pour une carrière complète, la Belgique affiche son ambition de limiter la précarité des seniors. Les indépendants, souvent moins bien lotis, verront leur pension minimale progressivement alignée sur celle des salariés.

La réactivation du bonus de pension redistribue les cartes pour ceux qui envisagent de prolonger leur activité après 65 ans. Chaque mois travaillé en plus devient un atout financier, versé dès la liquidation de la pension. Ce dispositif vise ceux qui souhaitent ou peuvent rester actifs un peu plus longtemps.

À surveiller :

  • Un salarié qui poursuit une activité à temps partiel pourra cumuler revenus professionnels et pension, à condition de respecter les plafonds fixés.
  • Les nouveaux seuils pour les flexi-jobs offrent la possibilité d’arrondir ses fins de mois en toute légalité, tout en conservant une couverture sociale.

Pour les bénéficiaires de la GRAPA, la vigilance reste de mise. Chaque euro de revenu supplémentaire, même issu d’un petit boulot, entre dans le calcul. Mieux vaut rester attentif lors des déclarations auprès du service fédéral des pensions pour éviter les déconvenues tardives.

Le conjoint survivant, quant à lui, bénéficie de certains ajustements : la pension de survie s’adapte aux nouvelles bases de calcul, renforçant la protection en cas de veuvage. Autant de mesures qui redessinent le paysage de la retraite, et transforment la sortie de la vie active en un terrain d’expérimentation inédit. Reste à chacun de trouver sa place dans cette nouvelle partition.

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